01 avril 2009

La participation de la jeunesse de Conakry à l'instauration de la dictatature

La manifestation de la jeunesse contre la tenue des élections législatives et présidentielles à la fin de cette année 2009 laisse planer le doute quant à la volonté du CNDD à donner le pouvoir aux civiles. Le Président Dadis a certainement l’intention de revenir sur sa décision qui avait pourtant fait l’objet d’un communiqué entérinant le chronogramme des élections qui lui avant été proposé par les forces vives de la nations (partis politiques, syndicat, société civiles…) sous la directions du groupe international de contact sur la Guinée.
Le CNDD a donc su profiter de la crédulité de la population en majorité analphabètes en les faisant croire que seule l’armée peut lutter contre le narcotrafic, la corruption mais aussi prendre des décisions impopulaires dans l’intérêts de la nation.

Penser qu’un civile au pouvoir serait un chaos compte tenu de la gravité des problèmes auxquels nous sommes confrontés est une fausse équation. Un Président civile issu des élections libres et transparentes peut bien faire autant à moins que notre armée ne soit républicaine. Et malheureusement c’est cet esprit qui anime bon nombre de citoyens qui ignore totalement qu’un civile au pouvoir ne signifie pas la démission des forces de l’ordre de leurs fonctions régaliennes.
Par ailleurs la lutte contre la corruption, la révision des conventions minières, la lutte contre les narcotrafiquants et tant d’autre problèmes qui constituent des préoccupations nationales sont aujourd’hui des dossiers qui s’imposeront impérativement d’eux-mêmes à touts gouvernements civiles ou militaires qui chercheront à se crédibiliser auprès de la population.

Alors cela n’est pas un programme du CNDD mais plutôt celui imposé par un soulèvement populaire qui a acquis force obligatoire pour tous futures dirigeants.
Certes leur engagement ainsi leur volonté nous ont donné des résultats louables dans ce sens, nous commettrons aussi de graves erreurs en les soutenant à confisquer le pouvoir.

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