20 avril 2015

Conakry fait son TweetUp

Photo #TweetUp224
Ce samedi, 18 avril, l'association des blogueurs de Guinée (ablogui) a fait un bond en avant. Elle a organisé son premier TweetUp dont le thème central était : les blogueurs, twittos et activistes Guinéens face aux enjeux électoraux. La rencontre dénommée #TweetUp224 nous a permis de se voir pour de vrai et de débattre de nos prochaines activités en prélude aux élections qui se pointent à l’horizon.



Un bon départ pour la dynamisation d'ablogui

Créée en 2011, Ablogui est le fruit d’une série de blogcamps organisés à l’intention des jeunes voulant embrasser le blogging. Malheureusement, le réseau avait perdu son élan par manque de dynamisme de la plupart des membres fondateurs. Aujourd’hui, l’espoir renaît avec des blogueuses, blogueurs et micro-blogueurs plus actifs, réguliers et engagés. C’est ainsi qu’en novembre 2014, nous avons lancé une campagne visant à répertorier les blogueurs Guinéens d’ici et d’ailleurs pour apporter du sang frais à Ablogui. La blogosphère Guinéenne de maintenant est très différente de celle des dernières années où la Guinée n’était presque représentée que par Alimou Sow et moi-même. A présent, je suis fier d’affirmer que nous avons une blogosphère plus bavarde, forte et engagée. Nous sommes désormais omniprésents sur les différentes plateformes de blogging, de micro-blogging à savoir Twitter et dans les grands réseaux tel que Mondoblog.

Cette rencontre fut donc une belle occasion pour notre réseau qui fédère actuellement 54 blogueurs répertoriés à travers la toile de tirer les leçons du passé - qui a connu des haut et des bas - pour préparer l’avenir ensemble. Ce travail collectif et citoyen a déjà commencé sur la toile. Le #TweetUp224 a d’ailleurs été sollicité par @Amadougonkou pour poursuivre cette collaboration dans un cadre physique. Étaient invités à l'évènement, les blogueurs, twittos, web-activistes et mêmes les curieux qui se trouvaient à Conakry à la date indiquée. J’avoue que ce tweetup a été un bon départ pour la dynamisation d’ablogui. Nous étions au total 9 participants sur 14 inscrits sur notre page événementiel.

Quels ont été les points de discussion ?

Nous avons retenu trois points de discussion : la mise en place d'un nouveau bureau pour donner de l’énergie à ablogui; l'organisation d'un blogcamp et la proposition de projet de couverture médiatique citoyenne des prochaines élections

- Sur le premier point, les intervenants se sont unanimement réjoui des différentes initiatives qui ont abouti à l'organisation de cette réunion fraternelle et réelle. Nous avons tous eu le plaisir de se voir physiquement et de se serrer les mains. Les différents intervenants ont soutenu la nécessite de poursuivre les efforts de mobilisation, de multiplier les rencontres du genre et de mettre en place dans le plus bref délai le bureau de notre association. Et comme le disait @witterlims, il était difficile pour nous de mettre un place une structure sans ses composantes.   
- Dès la création de la liste de diffusion entre les membres d’ablogui, l’organisation d’un blogcamp à été évoquée dans les échanges. Les compte rendus des démarches qui ont été menées pour l’organisation de cette formation ont été faits. Je pense que les participants ont été satisfaits des progrès réalisés. Si nous obtenons les soutiens nécessaires, le blogcamp sera organisé dans les semaines à venir.  

-  Aussi et surtout, le concept du projet GuinéeVote a été expliqué et proposé aux participants qui ont tous bien apprécié l’idée. Elle sera une plateforme de couverture médiatique citoyenne des élections en Guinée. Nous en donnerons plus de détails au moment opportun.

Les décisions :

@Amadougonkou et moi avons été désigné pour réviser les statuts et règlement d’ablogui pour les proposer aux membres afin de l’adopter. Ensuite, élire les membres du bureau.

Il a également été décidé qu’ablogui collabore avec la Plateforme des Citoyens Unis pour le Développement (PCUD), l’une des plus crédibles organisations de la société civile. Les modalités de cette collaboration doivent être clairement définies de manière à garder notre indépendance et notre liberté de ton.

Enfin, il a été convenu que la date du prochain #TweetUp224 sera fixée à l’issue des discussions dans le mailing list.

Alors, j’espère qu’on se verra au prochain tweetup!

08 avril 2015

La CESGUIT cherche du soutien pour l’organisation d’une journée culturelle Guinéenne à Tunis

La Communauté des Etudiants et Stagiaires Guinéens en Tunisie (CESGUIT) peine à réunir les moyens financiers pour organiser une journée culturelle. Certes, le budget est très modeste mais leur caisse est quasi vide. Qui pour les soutenir?   


Dans mon billet précèdent, je vous parlais des difficultés que traversent les étudiants Guinéens en Tunisie. Celui-ci est une autre illustration de leur abandon par l’Etat. En Tunisie, à la fin de chaque année universitaire, les étudiants étrangers - notamment ceux de l’Afrique sub saharienne- organisent une journée culturelle. C’est désormais une tradition. Cette journée permet à chaque communauté résidant en Tunisie, de se retrouver, de faire connaître leur culture à travers des danses et des expositions d’objet d’art.


Un événement à petit budget mais qui ne peut être financé par une caisse estudiantine  


La communauté Guinéenne souhaite organiser la onzième édition de leur événement ce 23 mai 2015. Cette date est devenue la hantise des étudiants. Privés de bourse, les poches sont vides et ils ne souhaitent pas non plus perdre la face devant leurs camarades venant d’autres pays. Ils ont minimisé leur budget à 2.500 euros. Les cotisations individuelles ont atteint leur limite. Ils ne peuvent donc pas compter sur leur caisse estudiantine pour financer cet événement qui devient un défi insurmontable. En dépit des difficultés, ils ne comptent pas y renoncer. C’est avant tout une question d’honneur, d’orgueil national.


Leur demande adressée à l’ambassade de Guinée en Algérie reste sans réponse


Diplomatiquement, la Tunisie est rattachée à l’ambassade de Guinée en Algérie. Les étudiants estiment d’ailleurs que cet éloignement est une forme d'abandon. La CESGUIT a adressé une demande à l'ambassade pour le financement de cette activité culturelle. A moins de 2 mois de l’événement, ils n'ont obtenu aucune réponse. Ils demandent, cette fois ci, au Ministère de la culture de leur venir en aide.


Je pense qu'une telle demande ne s'adresse pas qu'au Ministère de la culture. Tous les promoteurs culturels sont concernés. Aussi, l'aide des personnes de bonne volonté est vivement sollicitée.


Si vous voulez servir la culture Guinéenne, contactez moi via Twitter : @sanikayi ou envoyez moi un mail à kouyasfo@gmail.com. Ce sera un plaisir pour moi de vous mettre en contact avec la CESGUIT.

07 avril 2015

Les étudiants Guinéens en Tunisie demandent d'auditer les ministres Damantag et Bailo Teliwel

Entretien avec Mamadi kaba, au milieu
En marge du forum social mondial, j'ai cherché à rencontrer les étudiants Guinéens en Tunisie. J'étais curieux de rencontrer mes compatriotes pour me réchauffer à la chaleur fraternelle et m'enquérir de leurs conditions d'étude et de séjour. Là-bas, la situation est révoltante. Ils demandent des audits au Ministère de l’enseignement technique et de celui de l’enseignement supérieur.  

Trois jours durant, j'avais lancé un appel infructueux sur les réseaux sociaux pour entrer en contact avec la communauté Guinéenne. J'ai obtenu le numéro de téléphone du Président de la communauté des étudiants et stagiaires Guinéens vivant en Tunisie à travers un Camerounais que j'ai rencontré dans un restaurant. Leur Président s'appelle Mamadi Kaba. Il est étudiant en réseau informatique à Tunis. Le lendemain, dans l'urgence et sous la pluie, c'est lui qui a traversé la ville pour venir remettre notre drapeau à la délégation de la société civile lors de la marche d'ouverture du forum social mondial.

Quelques jours plus tard, on s'est retrouvé pour un entretien portant sur leur situation. Cela m'a permis de savoir qu'ils sont près de 800 étudiants et stagiaires laissés pour compte, par l'État, à l'instar de ceux des autres pays Maghrébins et d'ailleurs.

"Nous avons honte de déclarer à nos amis venant des pays voisins le montant de la bourse qu'on nous octroie".

Il y a des étudiants dont la situation est gérés par le Ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique. Les stagiaires, les étudiants en BTS sont au compte du Ministère de l'enseignement technique et de la formation professionnelle. Quant aux autres, leur frais d'études sont à la charge de leurs parents. Tous ceux qui sont à la charge de l'État tirent le diable par la queue. Non seulement la bourse est insignifiante, elle peuvent retarder et s'accumuler pendant un ou deux ans. Personnellement, dit Mamadi Kaba, depuis deux ans j'attends, je n'ai encore rien perçu du Ministère de l'enseignement technique et de la formation professionnelle dont je relève. C'est le cas de tous ceux qui sont dans la même situation que moi. Ceux qui sont au compte du Ministère de l'enseignement supérieur et qui perçoivent leur bourse avec difficulté, cachent le montant à leurs amis. Nous avons honte de déclarer à nos amis venant des pays voisins le montant de la bourse qu'on nous octroie. Tous les étudiants étrangers en Tunisie sont de loin mieux traités que nous, avoue t-il.

"Nous attirons les attentions sur les arnaques dans l'attribution des bourses d'étude dans les différents Ministères".

Les parents qui cherchent ou négocient clandestinement des bourses d'étude auprès des cadres des Ministères d'enseignement doivent faire très attention. Kaba dénonce l’arnaque organisée par certains fonctionnaires des services boursiers. L’escroquerie consiste à vendre des fausses bourses au plus offrant. Plusieurs étudiants et leurs parents sont tombés dans leur piège. Chaque année, des étudiants y arrivent avec des faux papiers d’inscription. Quand ils se présentent dans les universités, ils réalisent qu’ils ont été biaisés. Ils sont donc obligés de se retourner en Guinée ou convaincre leurs parents à payer leurs études.  

“Nos revendications se résument à trois (3) points”

Ils demandent au gouvernement de s'intéresser urgemment à leur situation par la satisfaction totale des points suivants:

  1. Le paiement des arriérés de bourses
  2. Le paiement régulier et l’augmentation des bourses
  3. Les audits dans les Ministères concernés : nous voulons savoir où vont nos bourses et qui sont ceux qui fabriquent des faux dossiers pour escroquer les étudiants en les jetant dans le vide, la précarité totale après avoir appauvri leurs parents, conclue t-il.

Il est important pour le gouvernement de prendre conscience de la souffrance des étudiants Guinéens vivants à l’étranger. Les Ministres interpellés, Damantag Albert Camara et Diallo Bailo Teliwel, doivent situer les responsabilités au sein de leur département respectif. La situation est assez grave et donne une très mauvaise image de notre pays.

06 avril 2015

Les médias alternatifs s'engagent à mettre en avant d'autres représentations du monde

Forum Mondial des Médias Libres - Tunis 2015
Le Forum Mondial des Médias Libres, inclus dans le Forum Social Mondial, a pris fin le 28 mars 2015 a Tunis.  Ce fut un immense plaisir pour moi d’y participer et de rencontrer les activistes d’une communication libre, indépendante et citoyenne. Ces différents acteurs des médias alternatifs sont désormais unis par des valeurs communes et partagées contenues dans une charte appelée: Charte mondiale des médias libres.