26 juin 2009

Transition en Guinée: faut-il reporter les élections?


Pour celui qui accorde la moindre attention à l’évolution de la situation politique et sociale dans notre pays, la réponse à cette question sera sans doute Non comme le disait le peuple de guinée lors du référendum du 28 septembre 1958.

Le calendrier qui limite la durée de la transition au mois de décembre 2009 est bien réaliste. Le problème est qu’il souffre d’un manque de volonté total du CNDD. Le Président Dadis ne fait que jurer pour réaffirmer sa volonté de respecter son engagement croyant que ce sont ces mots qui feront pleuvoir de l’argent pour inonder les caisses arides de l’Etat.

Mais au fait, quel acte a-t-il posé pouvant lui permettre de respecter le chronogramme au quel il se déclare être fidèle ?
A t-il mis le Conseil National de la Transition en place ? Où on en est pour l’enrôlement des électeurs?

22 juin 2009

Halte à la démagogie sur les campus!


Bon nombre de promotions qui sont sorties cette année des différentes universités publiques et privées se sont comportées en vraiment démagogues. La plupart d’entre elles ont dédié leur promotion au Président Dadis ( en temoignagne son dessin sur ce gateau de baptème) en refusant d’honorer les personnes qui se sont battues pour leur assurer une formation de qualité.


Quand j’ai demandé à certains de mes amis étudiants ce qui motive un tel comportement que je trouve décevant et inquiétant de la part des futurs cadres de ce pays, l’on ne m’a donné aucune raison suffisante ou convaincantes.

Certains m’ont répondu d’ailleurs que ce sont leurs autorités universitaires qui leur imposent ce choix.


Je dirai plutôt que ce n’est qu’une preuve éloquente de leur irresponsabilité. C’est pourquoi la démagogie est incurable chez la plupart des cadres guinéens. Ils l’apprennent d’abord sur les bacs avant d’être dans les bureaux.

20 juin 2009

De quoi l’armée guinéenne se vante t-elle ?

Loin de nier les mérites de la participation active de notre armée à plusieurs combats pour la libération de certains Etats africains notamment l’Angola, l’Algérie et la Guinée Bissau, elle se trompe de prétendre servir cette nation plus que la population civile.


Nous savons également qu’elle a fait ses preuves lors des guerres civiles qui ont ensanglanté la Sierra Leone et le Liberia, évitant ainsi à la Guinée de connaître les mêmes expériences au cas où il y aurait un changement de cible de la part des deux troupes rebelles en s’attaquant à la Guinée.


Certes il faut reconnaître et saluer ce patriotisme mais les militaires ne doivent pas ignorer aujourd’hui que cela révèle de leurs fonctions régaliennes : la défense de la patrie contre les menaces extérieures. C’est leur raison d’être.


Il est important donc de leur rappeler une leçon de cours d’histoire en ce qui concerne les différents modes de lutte de libération qui ont permis aux Etats africains de se débarrasser du joug colonial. L’histoire retient la lutte armée et celle pacifique.


Pour lequel des deux modes la Guinée a-t-elle opté ? Où était cette armée à l’époque ?


C’est suite au vote populaire contre le projet de communauté proposé par la France qu’elle a pris son indépendance le 02 octobre 1958. Donc par la voie pacifique ce qui exclut toute intervention militaire.


De ce fait c’est bien cette population civile qui nous a libéré avant de créer cette armée le 1er novembre de la même année.


Il est temps pour elle, après avoir massacré ces civiles qui ont manifesté le 22 janvier 2007 par ce qu’ils souffraient de leur mauvaise gestion, de saisir cette occasion pour se racheter au lieu de remuer encore le couteau dans une plaie déjà cicatrisée en commettant d’autres erreurs.

06 juin 2009

La communauté internationale doit s’inquiéter de l’avenir de la Guinée Bissau.


L’Etat Bissau guinéen est complètement pris en otage par les narcotrafiquants. Apres l’assassinat cruel du Président Nino ( sur cette image) en mars dernier, la mafia qui règne actuellement dans ce pays ne finit pas de faire des victimes. Bachirou Dabo, un proche du Président assassiné et candidat indépendant aux élections présidentielles ainsi qu'un ancien ministre de la défensse sont abattus à quelques jours seulement du début des campagnes.

Motif invoqué par les services de renseignements : ils mijoteraient un complot pour renverser le gouvernement de transition mis en place après la mort du Président Nino.
C’est un argument que je trouve fallacieux. Ces séries d’assassinats s’inscrivent à mon avis dans le même objectif, celui de plonger la Guinée Bissau dans une instabilité totale. C’est en réalité le climat le plus favorable au trafic de drogue dont ce pays est réputé être l’une des importantes plaques tournantes en Afrique de l’ouest. Le prolongement du même réseau qui se trouvait ici en Guinée avait à son tour sérieusement affecté le sommet de l’Etat jusqu’à associer certains membres de la famille du Président Lansana Conté avant sans mort en décembre 2008.

Alors dans une telle situation pesante, la Guinée Bissau ne peut pas se relever d’elle-même sans l’aide de la communauté internationale. Il est urgent aujourd’hui de reformer en profondeur son armée qui est fortement impliquée dans trafic. La violence et la confusion ne doivent pas règner en maître absolu dans un Etat au vu et au su du monde. C'est vraiment inquiétant!