12 juin 2010

Que veut le Chef Adjoint de la junte?

Pendant qu’il tient des discours officiels dont le dernier date du 10 juin 2010, pour rassurer l’opinion nationale et internationale quant au respect de la tenue du premier tour de l’élection présidentielle prévu pour le 27 juin 2010, les actes posés laissent à réfléchir sur le bien fondé des arguments avancés.


A quelques jours ou deux semaines de l’échéance présidentielle, en prenant en compte ce que la présidente du conseil national de la transition  (CNT), Madame Hadja Rabiatou Serah DIALLO a confié le 11 juin 2010, à Conakry à une correspondante de Jeune Afrique Céline SOW, en ces termes:
 « Je crains des affrontements entre communautés, entre militants, et même au sein des familles. 70 % de la population est analphabète, et les gens n’ont pas de culture démocratique, donc pour une question d’intérêts, ils peuvent déraper. Et puis il y en a qui ne veulent pas des élections et qui profitent des troubles pour gagner leur vie ».

Nous apprenons la libération de certains détenus sous caution ou pas et, dans le même temps, une vague d’interpellation des officiers dont les noms suivent au sein de l’armée pour les motifs non encore élucidés :
1) Lieutenant-colonel David HABA, ex-directeur de cabinet du ministère de la défense nationale ;
2) Colonel Oumar SANOH, ex-chef d’état major général des armées ;
3) Colonel Abdoulaye KEITA, ex chef d’état major général adjoint des armées ;
4) Colonel Mamadi MARA, ex chef d’état major de l’armée de l’air ;
5) Lieutenant-colonel Amara SAMAKE, chef d’état major adjoint de l’armée de l’air ;
6) Colonel Ansoumane KABA, ex chef d’état major de l’armée de terre ;
7) Lieutenant-colonel, Moriba Abel HABA, ex chef d’état major adjoint de l’armée de terre ;
8) Lieutenant-colonel, Alpha Ousmane DIALLO, ex chef d’état major de la marine.

Le citoyen guinéen est en droit de s’interroger sur le sens contradictoire que le chef adjoint de la junte accorde actuellement à l’instauration de la démocratie, car si elle demeure une meilleure réponse pour bâtir notre société, le premier défi à relever par le futur président vu le contexte actuel sera le renforcement de l’unité  nationale. Alors, le temps devrait être à l’apaisement pour lui faciliter la tâche. 

Que « dieu » sauve notre beau pays. Amen !
Marie José YOMBOUNO
Présidente de l’AGFDH
www.agfdh.org
France