Très tôt ce matin les guinéens résidants au Mali se sont présentés devant les cinq bureaux de vote pour accomplir leur devoir civique. Une forte mobilisation à la hauteur de l’enjeu d’un scrutin historique que personne ne veut manquer.
Sur les cinq bureaux de vote ouverts à travers le Mali dont quatre dans la ville de Bamako, j’ai commencé le tour par celui du consulat dans la zone de Madina Koura. Ici, il est difficile de se trouver une place dans cette longue file d’attente interminable. La cour est pleine et les rangs se prolongent jusqu’au dehors sur l’avenue. Le vote commence dans l’enthousiasme et dans la sérénité aux environs de 8h sous l’œil vigilant de la police malienne. A 10 heures, d’autres électeurs affluent de plus belle et les problèmes s’annoncent.
Un membre de bureau de vote donne des précisions sur les documents à présenter
Un autre problème se pose, certains ne sont pas bien informés sur le nombre de bureaux de vote pour pouvoir les localiser. Et ce bureau de vote du consulat qui n’a qu’un isoloir est débordé. Un membre du bureau de vote nous informe alors que celui de Kati (une ville située à une dizaine de kilomètre de Bamako centre) est moins fréquenté. Du coup, une chaude discussion s’éclate. L’on reproche au consulat son manque d’organisation et de communication. Mais, les bureaux des partis cherchent toute suite la solution. Il faut absolument faire voter leurs militants. Donc ils mettent les mains à la poche pour louer des Sotrama (Minibus) direction : Kati. J’aborde donc un motard qui m’a demandé pour qui je vais voter avant de me transporter.
Bureau de vote de Kati à 15 km de Bamako
A moins d’une heure nous sommes à Kati dans la cour d’une école primaire où se trouve le cinquième bureau de vote. Ici aussi, le bureau se cherche pour permettre à tous de voter dans la sérénité. Mais nous sommes venus en retard. De très longues files d’attente également au point que nous étions plus sûrs de voter avant 18 heures.
A moins d’une heure nous sommes à Kati dans la cour d’une école primaire où se trouve le cinquième bureau de vote. Ici aussi, le bureau se cherche pour permettre à tous de voter dans la sérénité. Mais nous sommes venus en retard. De très longues files d’attente également au point que nous étions plus sûrs de voter avant 18 heures.
Bureau de vote de l'ambassade de guinée au Mali
Nous prenons encore le chemin de retour pour le consulat. Le monde est toujours là. Il est 14h. Un policier nous informe que la foule qui s’était amassée devant l’ambassade s’est quelque peu dispersée par impatience pour rejoindre d’autres bureaux. Toujours mon motard – déterminé plus que jamais à crocher le cage de son candidat – et moi, prenions la route de Badalabougou. En cours de route nous sommes rattrapés par la pluie. Mouillés, nous sommes arrivés à l’ambassade.
Nous prenons encore le chemin de retour pour le consulat. Le monde est toujours là. Il est 14h. Un policier nous informe que la foule qui s’était amassée devant l’ambassade s’est quelque peu dispersée par impatience pour rejoindre d’autres bureaux. Toujours mon motard – déterminé plus que jamais à crocher le cage de son candidat – et moi, prenions la route de Badalabougou. En cours de route nous sommes rattrapés par la pluie. Mouillés, nous sommes arrivés à l’ambassade.
Le vote d'un électeur pas comme les autres
Il y avait maintenant peu de personnes qui restaient. Il va enfin pouvoir voter dans la plus grande simplicité en quelques minutes sans trop d’exigence.
Il y avait maintenant peu de personnes qui restaient. Il va enfin pouvoir voter dans la plus grande simplicité en quelques minutes sans trop d’exigence.
Retour au consulat: les électeurs sous la pluie
Sous la pluie nous ne pouvions plus nous rendre dans les autres deux bureaux de vote (Sébénikoro et Lanfiabougou) que cet électeur – qui n’est pas comme les autres – avait déjà sillonné par manque de patience. Alors nous revenons encore au consulat. Je rencontre d’abord un père de famille qui vient à peine de voter. Mais il crie sa colère contre le consulat pour son manque d’organisation. Ce consulat devait tenir compte, dit-il, du nombre d’électeurs pour mettre plus de bureaux à notre disposition. Il exhibe les cartes d’électeurs de ses proches qui, fatigués et découragés, n’ont pas pu résister à la pluie. Ces six personnes sont rentrées à la maison et disent qu’elles attendront le deuxième tour ajoute t-il. Ensuite, une femme qui veut elle aussi rentrer à la maison. « Je ne peux plus faire un aller retour d’ici l’ambassade qui serait presque vide maintenant. Je ne suis pas non plus sûre de pouvoir voter après toutes ses personnes sous la pluie ».
Sous la pluie nous ne pouvions plus nous rendre dans les autres deux bureaux de vote (Sébénikoro et Lanfiabougou) que cet électeur – qui n’est pas comme les autres – avait déjà sillonné par manque de patience. Alors nous revenons encore au consulat. Je rencontre d’abord un père de famille qui vient à peine de voter. Mais il crie sa colère contre le consulat pour son manque d’organisation. Ce consulat devait tenir compte, dit-il, du nombre d’électeurs pour mettre plus de bureaux à notre disposition. Il exhibe les cartes d’électeurs de ses proches qui, fatigués et découragés, n’ont pas pu résister à la pluie. Ces six personnes sont rentrées à la maison et disent qu’elles attendront le deuxième tour ajoute t-il. Ensuite, une femme qui veut elle aussi rentrer à la maison. « Je ne peux plus faire un aller retour d’ici l’ambassade qui serait presque vide maintenant. Je ne suis pas non plus sûre de pouvoir voter après toutes ses personnes sous la pluie ».
Il faut également souligner que certains électeurs ne savaient pas du tout ce qu’il fallait faire de ce long papier une fois dans l’isoloir. C’est-à- dire comment voter?
Rentré à la maison à moins d’une heure de la fermeture des bureaux, je viens enfin de passer un coup de fil à un agent qui sécurise le processus de vote au consulat pour me rassurer. Il m’a confirmé que tous ceux qui ont gardé patience ont voté à la dernière minute.