Cellou Dalein Diallo et le Prof Alpha Condé |
En attendant la cour suprême qui doit examiner les plaintes des partis contestateurs à savoir Sidya Touré, Alpha Condé et Lansana Kouyaté respectivement 3e, 2e et 4e selon les résultats provisoires, Cellou Dalein Diallo va se battre en duel avec Alpha Condé au deuxième tour de la présidentielle dans quelques jours. Les portes du palais Sekoutoureya ne sont pas faciles à ouvrir. Il faut, bien évidamment, des alliances. Mais, ces consignes seront-elles suivies par les militants des candidats malheureux?
C’est sans doute la question qui taraude les 22 autres candidats en ce moment même. Pour ma part, je suis absolument convaincu que les alliances joueront un rôle secondaire dans le choix des guinéens. Si le premier tour a été beaucoup plus ethnique qu’objectif, je m’attends au contraire pour ce dernier round qui va dévoiler le nom du futur président. Certes, ce sera très délicat pour les militants déçus mais ils auront enfin quelque chose à avancer pour justifier leur choix étant donné que la rupture totale pour laquelle nous nous sommes battus depuis des décennies se résume désormais à voter Cellou ou Alpha. Ce choix permettra également aux ethnies qui se sentent reines de réaliser qu’elles ne peuvent rien sans les autres.
Du coté des candidats, même si tout porte à croire que les anciens premiers ministres Sidya Touré et Lansana Kouyaté ont l’intention de se rallier à Cellou Dalein Diallo, il faut savoir aussi que Bah Ousmane, Ibrahim Abé Sylla, l’homme d’affaire Mamadou Sylla et El Hadj Papa Koly Kourouma (arrivé en 5e place) ont également la volonté de se joindre à Alpha Conde. Donc rien n’est encore joué. Tout est possible car ces alliances-bien qu'elles soient importantes- n’influenceront pas, à mon avis, les choix individuels. C’est pourquoi dans le contexte qu’est le notre, le leader le plus stratège doit laisser le soin à ses militants de voter pour le candidat de leur préférence.
Avec un peuple aveuglé par l'ethnocentrisme,c'est la meilleur option pour departager deux candidats, l'un perçu comme corrompu par le regime Conté et l'autre trop obscur.