En juillet 2001, l’Union Africaine hérita de la défunte Organisation de l’Unité Africaine (OUA) crée le 25 mai 1963 en Ethiopie, le lourd fardeau de la fondation des Etats-Unis d’Afrique. Bien que ce rêve ne relève pas de l’impossible mais jusqu’aujourd’hui sa concrétisation souffre énormément du manque de volonté de la plupart des dirigeants africains.
Alors cet anniversaire doit être l’occasion pour l’UA de faire le bilan de ce long passé au cours duquel elle a enregistré plus de défaites que de succès dans la réalisation de ses nobles objectifs ainsi que dans la résolution des différentes crises qui ne cessent de secouer le continent.
Je me demande par exemple pourquoi l’UA n’a encore que des mots contre les coups d’Etats tout en restant insensible aux modifications dictatoriales des constitutions qui sont à la vogue dans bon nombre de nos Etats.
Si en principe, le coup d’Etat constitue une violation directe ou flagrante de la constitution, en réalité, les modifications constitutionnelles qui ne se justifient par aucune nécessité sociale ou politique dans l’intérêt supérieur de nos Etats constituent également une violation indirecte desdites constitutions.
L’UA ne doit plus rester indifférente à ces formes de coup d’Etat qui font que nos peuples n’arrivent plus à distinguer la dictature de la démocratie. Elle doit se donner le devoir de faire respecter la volonté du peuple en envisageant des sanctions appropriées contre ces modifications constitutionnelles pour ne pas que la seule volonté d’un chef d’Etat à s’éterniser au pouvoir ne l’emporte sur celle d’un peuple déterminé à donner un véritable élan démocratique à une nation.
Il est urgent que l’UA en fasse son cheval de bataille pourvu que cette façon de vider nos constitutions de leurs contenus démocratiques soit mise au plan international dans la même calebasse que le coup d’Etat militaire car ces moyens de prise de pouvoir ou de confiscation du pouvoir se font toujours contre la volonté populaire.
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