28 septembre 2009

La répression sanglante de la manifestation contre la candidature de Dadis


Regardez, le cancer vient de faire ses premieres victimes et la preuve est que le stade du 28 septembre rempli de milliers de manifestants a été le theatre d'un carnage d'une violence et d'une sauvagerie qui frisent l'abjection supreme.





Ce que jai vu au stade ne ressemble pas du tout à un Dadis qui veut rendre le pouvoir. C’était un véritable carnage accompagné d'une sauvagerie sans précédant de la part des militaires. Aucun manifestant ne pouvait croire qu'après avoir bravé les gendarmes et les policiers qui avaient bouclé la rentrée du stade, que la garde présidentielle allait nous encercler une fois le stade rempli.

Au paravent, le ministre Tiegbro était venu en personne nous prévenir de reporter la manifestation pour le lendemain que si non qu'ils avaient tout les moyens de réprimer menace t-il. Chose dite, chose faite.

En rentrant au stade auprès environs une heure d'heurt avec les forces de l'ordre, la foule était en liesse. Chacun se sentait fier de participer à la construction d'un État démocratique en montrant au monde entier combien de fois ce peuple est déterminé à demander pacifiquement à Dadis de ressusciter la transition en renonçant à sa volonté d'être juge et partie. Mais aussi qu'il offre pour cela toutes les garanties suffisantes.Notamment celle de mettre fin à sa politique populiste à laquelle il a pris goût à travers ses discours diffus, les multiplications de mouvements de jeunes soudoyés pour soutenir sa candidature et des partis politiques qui sont également à sa solde mais aussi et surtout qu'il arrête l'utilisation des médias publics à des fins de propagande.

Nous sommes alors massivement rentrés au stade avec ce grand espoir de préserver la paix et de consolider l'unité nationale. Mais hélas! Celles ou ceux qui ont eu la chance de ne pas être tués par balles, par asphyxie ou dans les bousculades, d’être humiliés en te mettant à nu, d'être systématiquement fouillé pour prendre  argent et téléphones, ont finalement compris à leur sortie que Dadis est un vrai sanguinaire qui aurait sans doute participé au massacre de janvier février 2007.

Lorsque les militaires ont commencé à tirer des coups de feu et à lancer des gaz sur la foule à l'enceinte du stade, nous étions des centaines à sortir par le deuxième grand portail qui s'ouvre sur la pelouse. Nous avons escaladé un premier mur ensuite un deuxième avant de tomber dans une petite cour toujours à l'intérieure de la grande cour qui entoure le stade. Tout le monde était terrorisé et pour cause, d'autres n'ont pas hésité de ramper sur des morceaux de vitres et verres ou de saisir les barres de fer pointues qui sont placés en haut du mur. Beaucoup tombaient certainement sur des militaires ou des gendarmes qui nous encerclaient car on entendait des tirs derrière la cour où ils tombaient. Nous autres avons donc compris qu'il vaut mieux rester dans cette petite cour et se remettre au bon Dieu.

De temps à autre on sortait pour accueillir rapidement les amis qui couraient pour aller prendre des blessés et des asphyxiés qu'on croyait évanoui mais malheureusement c'était des corps sans vie. Quelque temps après, un hélicoptère à survolé le stade ce qui leur ont certainement permis soit de mesurer à quel degré il ont accompli leur mission ou de se rassurer qu'il n'y avait plus personne avant de se replier.

C’est en ce moment que sommes sortis et nous avons trouvé une échelle posée contre le mur. Deux jeunes étaient sur les tôles et ils nous aider à monter pour sauter aussitôt et prendre la fuite pour rentrer dans les quartiers. On pouvait d'ailleurs constaté que toutes les familles avaient fermé leurs cours. 

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