08 septembre 2009

Si la jeunesse gabonaise désespère et celle guinéenne ?


Je comprends parfaitement la réaction de la jeunesse gabonaise face à l’élection du fils Bongo. Le Gabon se veut démocratique et non monarchique comme vous le dites. Les 42 ans de dictature de son père ont certainement sacrifié beaucoup de générations et avec lui on ignore combien il en sacrifiera à son tour. Refuser que ce même scénario se reproduise demande assez de courage et d’un sens de responsabilité élevé.

Toute fois, sachez que la jeunesse gabonaise n’est pas la seule dans cette situation de désespoir dans la continuité. Bien que la jeunesse guinéenne soit solidaire avec vous, laissez moi vous dire qu’elle vous envie pour des raisons très simples.

Ici, quand Conté est mort, son fils s’est aussi tôt retrouvé en prison parce qu’il a passé les beaux jours du règne de son père à ne s’occuper que du trafic de drogue pour détruire les jeunes. Pire encore, nous nous retrouvons dans un faux semblant de rupture avec la dictature alors que nous sommes entrain de reculer en arrière et cela à vive allure à tel point que l’on commence à avoir la nostalgie du passé.

Mais au Gabon Omar Bongo est mort, son fils est certainement mal élu par le clan de son père. Hormis ce mépris pour la démocratie, je suis rassuré au moins que du point de vue intellectuel Ali Bongo est acceptable. Et les gabonais n’auront pas honte de l’écouter par exemple dans un débat d’enjeu national ou dans une confrontation intellectuelle avec ses paires. Je sais qu’il est en mesure de montrer qu’il a au moins une bonne vision des choses. Alors qu’en guinée la junte au pouvoir est complètement dépourvue de toute vision positive de cette nation.

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