L’eau est toujours une denrée rare à Conakry. Dans la plupart des quartiers, les robinets sont longtemps restés secs au point qu’ils sont attaqués par la rouille. Grâce à ces marchands d’eau ambulant qui se réveillent au milieu de la nuit pour aller remplir leurs bidons dans les quartiers où la desserte en eau est régulière, les habitants de la capitale guinéenne se sont accoutumés à cette pénurie qui dure depuis des années.
Puisqu’à Conakry, avoir le courant et l’eau est une question de « tour » qui exclut la journée, il faut s’attendre à l’eau aux environs de 0h à 1h du matin ou être matinal pour pouvoir remplir les barriques et les bidons. Si le « tour » n’est pas respecté, dès l’aube, on cherche les charretiers d’eau pour négocier le bidon de 20 litres à 500 GNF de quoi faire sa toilette.
Telle est la première préoccupation matinale des populations de la capitale du pays communément appelé « le châteaux d’eau de l’Afrique de l’Ouest ».