01 avril 2010

Thierno Siré Diallo est en grève de la faim


Depuis quelques jours Thierno Siré Diallo est en grève de la faim pour réclamer la restitution des corps de toutes les victimes des différents régimes guinéens de 1958 à nos jours.

Vue la fragilité politique de cette période que la Guinée traverse actuellement, il y a de quoi s'interroger sur l'opportunité d'une telle démarche parallèle et les conséquences désastreuses qu'elle pourrait avoir sur le processus de transition en cours auquel le peuple a  massivement adhéré.

Aujourd'hui, si tous les parents de victimes des différents régimes qui se sont succédés depuis 52 ans battent le pavé dans le même dessein, il est claire que la Guinée s'enflammera le lendemain. On ajoutera  inévitablement d'autres noms à la longue liste déjà établie. En ce moment, nous nous enfermerons indéfiniment dans le cycle de la violence, de la vengeance et de la haine qui nous empêcheront de sortir de cette situation afin de construire un avenir solidaire et radieux pour nous mêmes ainsi que pour les futures générations.
Le passage obligé pour que la Guinée redevienne elle-même, c'est incontestablement la vérité-réconciliation que nous avions vainement réclamé depuis des décennies. Maintenant que nous en sommes à un pas, pourquoi mettre la charrue avant les bœufs alors que le peuple dans son ensemble n'a adhéré en janvier dernier qu'à un seul compromis avec les militaires? Ce compris, c'était bien celui exigeant d'eux l'organisation des élections libres, crédibles et transparentes le 27 juin prochain. Car, c'est la seule garantie pour nous de poser les bases de la démocratie pour qu'ensuite nous puissions être éclairés sur notre passé afin de construire ensemble  main dans la main, un avenir prometteur.

De ce fait, chaque guinéen doit se comporter en tant qu'acteur et garant du respect et de la réussite de cette mission, celle de la paix dans la démocratie d'abord, la justice après. 
Alors nous ne devons plus nous permettre d'encourager une démarche parallèle à celle exigée par tout le peuple de Guinée. Il est désormais inacceptable de remettre cette transition sur une peau de banane. Nous resterons convaincus que c'est le seul chemin praticable pouvant nous permettre de mettre fin à la dictature, de faire la justice et de dire toute la vérité dans la sérénité. 

Que les autorités militaires respectent leur engagement et que chacun de nous en tant que citoyen, s'inscrive dans cette logique de la retenue au lieu de chercher à jeter de l'huile sur le feu.

1 commentaire:

  1. Si la prière et les louanges accompagnent le défunt, sachons par contre qu’ils ne peuvent jamais le sauver à l’au-delà car, la mort le met face à ce qu’il a été réellement dans sa vie, c’est le jugement du créateur et non celui des créatures que nous sommes. Souhaitons alors que l’âme du défunt se repose en paix car comme l’a dit Julie Burchill je cite « les larmes sont parfois une réponse inappropriée à la mort. Quand une vie a été vécue vraiment honnêtement, vraiment avec succès, ou simplement vraiment, la meilleure réponse à la ponctuation finale de la mort est le sourire ». Sachons que la Guinée d'aujourd'hui est à notre image émotif là où il nous faut la raison, juger là où il faut être humble, rechercher la paix là où il faut la justice etc;;; Toutes ces réalités font de nous, une nation tourmentée où la valeur référentielle relève du farfelu comme les jugements qu’on porte sur les choses et les hommes. Un pays où le non-sens est événement et de celui-ci découle la valeur référentielle sur le plan social. La Guinée est malheureusement un pays où syndicat est politique et politique est mafia, et mafia n'a rien de saint.
    L’être humain est un inconnu connu, dans ce cas, que Dieu juge et récompense chacun de nous de ce qu'il a été réellement dans sa vie. Amen ! Et ceci est valable pour les vivants.

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