22 octobre 2010

"Les gambiens ne croient pas que la Guinée a besoin des interférences et des conseils non sollicités de Yahya Jammeh".

Sékouba et Yahya Jammey
La récente visite du président gambien en Guinée suscite colère et indignation dans la presse gambienne. Il s’agit, bien sûr, de la presse en ligne dont la quasi-totalité des journalistes vivent en exile, très loin de leur pays car quiconque, étant sur le sol gambien, ose critiquer Yahya Jammey est considéré comme un criminel qui a volontairement posé un acte suicidaire. Classé 125e derrière le Zimbabwe selon le rapport de Reporters Sans Frontière sur l’état de la liberté de presse dans le monde, le régime de l’homme qui se croit « messie gambien » est très connu pour sa férocité. Il ne doit jamais être un model pour la Guinée. D’où la réaction de Mathew K. Jallow, rédacteur adjoint en chef de The Gambia Echo qui a adresser une lettre à Sekouba Konaté pour lui dire clairement de faire attention à cet homme qui fait semblant de donner à la Guinée ce que lui-même veut à mort. C'est-à-dire la démocratie.

Pour Matew K. Jallow, « il est ironique de constater que Yahya Jammey arrive en Guinée pour jouer au faiseur de paix alors que le régime Jammey, peu enviable et douteux, est le plus brutal du continent ». Dans cette lettre ouverte, avant d’évoquer tant d’autres raisons évidentes pour les lesquelles « les gambiens ne croit pas que la Guinée ait besoin des interférences et des conseils non sollicités de Yahya Jammey », l’auteur nous informe également qu’au moins deux ressortissants guinéens ont été assassinés par le régime de Yahya Jammey. Cette mauvaise nouvelle qui passe sous silence est une preuve que beaucoup de guinéens ignorent les atrocités qui sont monnaies courantes en Gambie.


Aussi, prenant l’exemple sur l’origine de la confusion politique qui règne actuellement en Guinée Bissau, le journaliste estime que le régime gambien y est pour quelque chose.  Par ailleurs, il invite les deux candidats à la présidence, Cellou et Alpha à «  garder Yahya Jammey à bout de bras ».