File d'attente devant une station d'essence à Coléah |
Depuis hier les conducteurs de camions citernes transportant le carburant pour ravitailler les stations d’essence sont en grève. En gros, ils protestent contre une décision visant à limiter leur stationnement sur le parking du dépôt de carburant. Cette décision tiendrait compte du nombre de place disponible pour éviter encombrement. De son côté, le gouvernement tente de trouver une solution mais en attendant, c’est la queue devant les rares stations qui acceptent de vendre leur stock aux automobilistes.
La file d’attente est la même partout : très longue. Pour mettre quelques litres dans le réservoir de sa voiture, il faut des heures voir une journée entière. Du coup, tout le secteur est affecté car la circulation est complètement paralysée. La plupart des chauffeurs de taxi et de Magbana (muni bus) préfèrent garer les véhicules dans l’espoir qu’une solution rapide soit trouvée pour que la circulation reprenne son cours normal. C’est également le souhait de nombreuses familles qui, n’ayant pas d’électricité comme tout le monde, mettent chaque soir quelque litres d’essence dans le groupe électrogène pour regarder le journal télévisé mais aussi permettre à leurs enfants de réviser leur leçon.
les spéculateurs en profitent |
Mais comme toute crise, celle-ci profite bien à certain tels que les voraces aux gains illicites. Pendant que la population souffre, les spéculateurs se réjouissent. Le litre d’essence ou de gasoil peut se négocier, selon les endroits, entre 15.000 GNF et 20.000 GNF au lieu de 7500 GNF. Heureusement, à l’issue de la rencontre qui eu lieu aujourd’hui entre le PM Mohamed Said Fofana et les avec la fédération patronale du secteur pétrolier, un compromis a été trouvé et les chauffeurs reprendront le travail dès demain.