12 septembre 2010

Quelle folie dans les rues de Conakry!

Un militant du RPG agressé
Décidément l’accord de bonne conduite pour un deuxième tour  de la présidentielle sans violence n’engage que Cellou et Alpha qui sont signataires.  Les militants des deux partis ne se sentent pas du tout concernés par la paix. Malheureusement, qu’il ait accord ou pas, Cellou ne sera jamais aux prises avec Alpha. Et si tel en était le cas, il y aurait moins de dégâts.  Seulement les deux se casseraient les figures à cause de ce  pouvoir pour éviter aux centaines ou aux milliers de citoyens ignares d’être à leur place.



La situation qui prévaut actuellement dans les rues de Conakry plus précisément dans les quartiers  de Mafanco et de Hamdalaye où les militants de Cellou et ceux d’Alpha  se sont violemment affrontés faisant ainsi des dizaines de blessés et de nombreux dégâts matériels, est très loin d’un acte civilisé. C’est un mauvais présage pour la suite de la présidentielle et une  preuve incontestable de l’incapacité ou du manque de volonté des deux candidats à éduquer leurs militants. 


Dans l’intérêt supérieur de la nation et surtout de celui de ces militants d'accord -qui sont les premières victimes-, c’est le moment ultime de dire que si la violence ou la force pouvait nous donner un Président légitime, ces élections n’auraient pas lieu et les militaires qui ont les armes resteraient indéfiniment au pouvoir. Est donc complètement fou, celui  qui croit pouvoir élire un président par des jets de pierres ou par toute autre forme de violence.

Si les tueries de janvier et février 2007, celles du 28 septembre 2009 nous laissaient croire que les militaires guinéens sont des sauvages, ces images publiées sur Guinée24 prouvent qu'ils ne sont pas les seuls. Aussi, les civiles sont belle et bien capables d'une telle cruauté. Il est inacceptable qu'après les massacres perpétrés par les militaires contre la population que celle-ci s'en prenne à elle même. Les esprits doivent impérativement converger dans le sens de la paix en vue d'arrêter ce bain de sang.