22 mars 2009

La Guinée a-t-elle besoin d’un ministère de réconciliation?


Mes frères, Le fait par les politiciens de propager la haine interethnique en relatant ou en interprétant notre histoire de manière à nous attirer des histoires ne constituent pas les seuls facteurs centrifuges ayant dramatisé cette réconciliation comme si l’on voudrait revivre ensemble après le passage d’une tempête de conflit armé à l’image du Rwanda ou du Liberia. Mais aussi et surtout la création par le gouvernement d’un poste ministériel dépourvu de tout programme réaliste dans le sens cette réconciliation. Alors ce ministère de la réconciliation nationale a-t-il son importance ?
Nous pouvons qu’en douter. Car à des mois déjà de sa création il peine à définir clairement tous les contours, les tenants et les aboutissants de cette réconciliation. Encore moins on ignore totalement le procédé par lequel il réussira à calmer les ardeurs des populations qui s’attendent désormais à un procès à en croire les politiciens.
Toute fois il est utopique de penser qu’une juridiction sera instituée pour faire la part des choses. La raison est simple, si le régime de Sékou Touré a fait valoir la justice populaire qui laisse planer le doute sur l’équité des jugements rendus, lorsque l’armée a pris le pouvoir en 1984 tous les responsables du PDG ont été exécutés sans procès. Et n’oublions pas que c’est ce même régime de 84 qui dirige. Alors à quoi sert la création d’un ministère pour gérer un tel problème si ce n’est que pour multiplier les stratégies permettant au maximum d’opportunistes de s’enrichir à partir de la caisse de l’Etat.
Ainsi le moment est il opportun pour parler de cette réconciliation guinéenne à la différence du Liberia?
Il est facile d’y répondre quant on sait que les problème dont ils est question sont hérités de nos deux régimes dont l’un est encore en vie et continue à ajouter d’autres problèmes à listes. Car au delà des différentes exactions contre la personne des guinéens, il faut également penser aux détournements de deniers publics à tel point que l’on puisse parler de crime économique. On ne saura réconcilier les guinéens sans faire grand cas de ceux qui ont complètement agenouillé le pays en jetant les pauvres populations dans la misère et le chômage
Par ailleurs tous les dossiers sensibles sont ils connus de l’opinion publique ?
A analyser l’intention des uns et des autres nous nous rendrons compte qu’avec cet élan, la réconciliation risque d’hypothéquer l’unité familiale qu’elle devrait renforcer. Les problèmes les plus brûlants ont pris une connotation ethnique. Chaque ethnie cherche à dépoussiérer les archives pour lire les pages de l’histoire qui feront sans doute d’elle une victime. Cela a contribué à la création de deux associations. L’une se sent victime du camp Boiro et l’autre du coup d’Etat du 14 juillet 85.
Mais voyons hormis ces deux problèmes, un autre dossier en veilleuse et peu connu.
Les évènements des 2 et 3 février 1996 ou le coup d’Etat manqué. Il s’agit des soldats arrêtes suite à cette mutinerie. Apres des années d’emprisonnement une juridiction a été spécialement créée pour juger les accusés. Apres de mois de procès, ceux reconnus coupables ont été condamnés et d’autres purement et simplement acquittés. Ces innocents au lieu d’être dédommagés, ils retombent dans une autre injustice en les radiant de l’armée. Dans l’espoir que la vent de la réconciliation les rétablisse dans leur droit, ils se sont maintes fois mobilisés pour rencontrer l’assemblée nationale, la cour suprême, la primature ainsi le ministre de la réconciliation sans succès. Etant donné qu’ils ont des amis dans les camps qui ne sont pas prêts à les abandonnés comme en témoignent les dernières revendications des différentes mutineries demandant leur réintégration, de quoi seront-ils capables face au mutisme des autorités ?
ces différents problèmes nous donneront sans doute peu de chance de nous en sortir unis si chacun se considère comme la seule victime. C’est pourquoi un patriote guinéen doit être absolument convaincus que nous sommes condamnés à vivre ensemble ; qu’il n’y a que des mauvais individus parmi les guinéens comme on peut trouver de mauvais enfants dont les comportements ne s’apparentent guerre à ceux de sa famille et non de mauvaises ethnies parmi celles bonnes ou supérieures.
Admettre donc que la guinée est une famille, se comporter de manière à consolider ou à unifier cette famille afin qu’elle prospère sont des signes sans lesquels l’on ne doit se réclamer patriote.D�sol�, pas de sondage pour le moment

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