22 mars 2009

La réconciliation crée la confusion.


Si la jeunesse guinéenne savait, il est impératif que les consciences s’éveillent pour « désarmer l’histoire » car la réconciliation qui devrait dynamiser l’unité familiale des guinéens finira par les opposer.
Bien que nous sommes tous convaincus de la nécessite des connaissances historiques qu’illustre cette phrase: l’histoire nous permet de connaître le passé pour mieux vivre le présent et préparer l’avenir, peu d’entre nous s’aperçoivent des effets pervers attachés souvent à l’interprétation de cette histoire. Ceux qui sont au contraire bien avertis le savent, commencent à le constater et s’inquiètent plus que jamais du climat social qui prévaut actuellement dans notre pays.
Même ceux qui manquent d’esprit critique ont finalement compris que notre histoire est relatée ou interprétée de manière à nous attirer de histoires.
Soyons de ceux qui veulent mieux vivre ensemble le présent et préparer un avenir radieux dans l’unité. Car la guinée ne pourrait enregistrer 50 ans d’histoire sans aucunes pages d’évènements regrettables. Chose inhérente à la vie des hommes.

En janvier et février 2007, lorsque la misère a frappé à la porte de tous les guinéens, nous avons pris conscience que nous avons un même destin. Pour matérialiser cet élan d’unité nationale par des comportements responsables qui résisteront à toute tentative de diviser pour régner en tirant les leçons du passé, une réconciliation nationale a été initié par les syndicats et la société civile.Aujourd’hui cette réconciliation semble s’écarter de son objectif pour créer la confusion et la hargne entre les populations.
A qui profite cette manœuvre ?
Les politiciens discrédités, les intellectuels haineux en connivence avec quelques opportunistes ont dangereusement pollué l’atmosphère sociale par la haine interethnique. Ceux qui sont de la mouvance tirent un double intérêt égoïste de cette division.
Premièrement ils n’ont plus à craindre un soulèvement populaire d’envergure nationale pouvant mettre fin cette fois ci au régime Conté. C’est également une occasion pour eux de jouir paisiblement des biens volés qu’ils ont amassé et de continuer à s’enrichir tant que Conté pourra ouvrir et fermer les yeux.
Quant aux politiciens qui se réclament de l’opposition et tant d’autres haineux qui veulent déverser leur bile, ils cherchent à en faire un moyen d’action politique à de mauvaises fins. N’étant pas crédible pour accéder au pouvoir par les voies légales, la fin justifie les moyens.D’où le dernier recours des hommes faibles en politique : l’ethnostrategie.
Avec toutes les diverses interprétations tendancieuses sur l’histoire de la guinée depuis l’indépendance si les bonnes consciences ne se mobilisent pas le pire est à craindre.
Il suffit d’écouter les radios, de lire les journaux pour se rendre compte du rôle grandissant de ces personnes dans la propagation de la hargne au sein de l’opinion publique.
Les medias en général et les stations de radios privées en particulier nous rappellent quotidiennement le rôle notoire dela Radio Mille Collines de Kigali dans le génocide rwandais en 1994. Ce mauvais exemple devrait amener tous les medias notamment les radios à se soucier de la quiétude sociale en jugeant la moralité des personnes qui s’expriment sur une telle épineuse question ne serait ce que pour préserver et consolider l’unité nationale.
Ce ne sont pas seulement ces prises de positions polémiques qui constituent des facteurs centrifuges ayant dramatisé cette réconciliation comme si l’on voudrait revivre ensemble après le passage d’une tempête d’un conflit armé à l’image du Rwanda, du Liberia, la Sierra Léone et tant d’autres pays

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